lundi 17 mars 2014

André Comte Sponville - Le bonheur désespérément



Titre: Le Bonheur désespérément 
Auteur: André Comte Sponville
Editions: Librio
ISBN: 978-2-290-33451-5 
Nombre de pages: 87 pages


Quatrième de couverture: 

"Qu'est-ce que je serais heureux si j' étais heureux!" . Cette formule de Woody Allen dit peut- être l' essentiel : que nous sommes séparés du bonheur par l'espérance même qui le poursuit. 
La sagesse serait au contraire de vivre pour de bon, au lieu d' espérer vivre. C'est ou l' on rencontre les leçons d' Epicure, des stoiciens, de Spinoza, ou, en Orient, du Bouddha. Nous n' aurons de bonheur qu' à proportion du désespoir que nous serons capables de traverser. La sagesse est cela même : le bonheur, désespérément. André Comte-Sponville


Sur l' auteur :

L'auteur est un grand philosophe français contemporrain né en 1952, nommé en mars 2008 comme membre du Comité consultatif national d' éthique par le Président N. Sarkosy. Outre ses activités de professeur et conférencier , à travers son oeuvre littéraire prolifique il contribue à divulguer la philosophie au grand public, sous un nouveau jour.Il a écrit notamment Petit traité des grandes vertues et La sagesse des modernes(avec Luc Ferry) 


Mon avis:


Je suis resté sur ma faim. Livre très court mais cela peut s'expliquer par le fait que c'est une retranscription d'une conférence donnée par l'auteur. Sinon, rien de neuf sous le soleil de l'eudémonisme dans ce bouquin, pas de très grande fracture avec les prédécesseurs. Point positif, mais c'est valable pour l'ensemble de ses livres, son accessibilité. Tout un chacun peut s'atteler à la lecture de ses livres sans aucun problème et c'est cela qui est intéressant. On reconnait le professeur dans sa plume. Bref, je le conseil tout de même mais ne vous attendez pas à quelque chose de spectaculaire ou de nouveau.

mardi 11 mars 2014

Pierre Lemaître - Au revoir là-haut






Auteur : Pierre Lemaître
Titre : Au revoir là-haut
Editions : Albin Michel
ISBN : 978 2 226 24967 8
Nombre de pages : 565

Quatrième de couverture :


Sur les ruines du plus grand carnage du XXe siècle, deux rescapés des tranchées, passablement abîmés, prennent leur revanche en réalisant une escroquerie aussi spectaculaire qu'amorale. Des sentiers de la gloire à la subversion de la patrie victorieuse, ils vont découvrir que la France ne plaisante pas avec ses morts...


Fresque d'une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d'évocation,"Au revoir là-haut" est le grand roman de l'après-guerre de 14, de l'illusion de l'armistice, de l'Etat qui glorifie ses disparus et se débarasse des vivants trop encombrants, de l'abomination érigée en vertu.


Dans l'atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaître compose la grande tragédie de cette génération perdue avec une talent et une maîtrise impressionnants.


Mon avis : 


J'ai acheté ce bouquin dés sa sortie, à l'aube du centenaire de la Grande Guerre et avec un prix Goncourt, cela ne pouvait être que prometteur. L'auteur plante le décor dés le début avec l'horreur des tranchées, de la guerre elle même, des aspirations opportunistes des uns, des envies d'en sortir vivants des autres. Si on reste dans un contexte d'après guerre l'auteur va plutôt nous parler de ces hommes, qui se sont battu pour la France et qu'on a laissé tomber à la fin du conflit. Abandonnés à leurs horribles blessures tantôt physiques, tantôt psychologiques, et bien souvent les deux. L'arnaque mise en place est simplement un pied de nez aux responsables politiques mais aussi à la population qui petit à petit oublie le sacrifices de ces millions d'hommes.


Le livre est plein de rebondissements et on est accroché du début à la fin sans trop savoir comment cela pourrait se finir. Seul petit bémol le manque de rapidité parfois, une fin qui déçoit un tout petit peu même si le livre  reste excellent.


Bouquin qui mérite son prix et que je recommande.


A ne pas lire cependant comme un roman traitant de la Grande Guerre mais comme un roman ayant son contexte à cette période noir de notre histoire.

lundi 10 mars 2014

John King - Skinheads





Auteur : John King
- Titre : Skinheads
Éditeur : Au diable vauvert
Nombre de pages : 404
- ISBN : 978-2-7578-3150-2

Quatrième de couverture :

Crâne rasé et Doc Martens rouges aux pieds, Terry, a fait les 400 coups dans le temps. Ok, il n'était pas un ange mais il avait des principes, comme tout vrai skin. Désormais rangé, il dirige une boite de taxis dont les chauffeurs sont tous d'anciens potes de biture et de baston, tout en rêvant de racheter un pub pour pouvoir siroter de la bière et jouer au billard en écoutant du ska.


Mon avis :


L'histoire se passe de nos jours, dans le sud de l'Angleterre et plus précisément dans l'ouest de Londres et sa grande banlieue. Le personnage principal est Terry, mais Ray, son neveu, occupe également une place importante dans le livre. John King brosse un portrait aussi large que détaillé de la culture Skinhead. Il donne un grand coup de boule aux préjugés sur les skins en les montrant avant tout comme des amoureux de musique (Ska, Reggae, Oi!, etc) mais aussi comme des gars droit dans leurs "Docs", avec des valeurs et principes omniprésents. Des purs produits de la classe ouvrière qui mettent au dessus de tout l'amitié, la famille et la musique. 


Avec un titre pareil, l'auteur parle bien évidement de l'aspect idéologique qui va avec. Les médias dressent bien souvent le portrait des skinheads comme une bande d'écervelés, néo-nazis et défoncés toute la journée. Ici l'auteur en donne une tout autre image ... Personnages cultivés, amoureux de musique jamaïcaine et parle même à un moment de "socialistes patriotes" pour décrire ses personnages. Des écrivains comme Orwell et Huxley qui sont abordés dans le livre ont très certainement influencé l'auteur qui fait passé cette influence par les réflexions qu'à Ray sur l'Europe, sur la situation de la classe ouvrière, sur le capitalisme, sur l'immigration, etc.        


Au niveau du style, cela n'a strictement rien avoir avec le style littéraire habituelle. Son texte est cru, sans détour, il dit les choses comme elles sont sans utiliser un langage étoffer mais écrit comme s'il racontait une histoire à ses potes, au pub après sa journée de travail. Loin de Shakespear on est dans le roman "Underground". Quelques parties du livres (5 chapitres sur les 33) retracent la jeunesse de Terry mais surtout le début de son histoire d'amour avec celle qui deviendra sa femme.  


Ce livre m'a particulièrement plu, comme chaque livre de cet auteur. Habituellement ce sont des livres que je dévore en 2/3 jours et celui-ci n'a pas déroger à la règle. Un petit plus aussi pour le très grand nombre de références musicales dans ce livre, une vraie mine d'or pour les possibles amateurs de Ska et/ou Reggae. Le lecteur en sort avec une vision plus nuancées de ce qu'à été réellement le mouvement skinhead et ce qu'il est encore aujourd'hui pour ces gars qui ont atteint la 50aine mais rester fidèle à leur "way of life". 


Je le recommande vivement !